A la découverte de Budapest et de la Hongrie dans toutes leurs variétés !
6 Mars 2012
Et oui, j'ai eu 32 ans le 27 février et Monika (une de mes élèves) m'a très gentiment envoyé ce beau poème du grand Attila József.
La traduction (que j'ai légèrement retouché) provient de ce blog :
POUR MON ANNIVERSAIRE
Voilà que j’ai trente-deux ans –
ce poème est un compliment.
Quel beau
cadeau !
Dans un café, à une table
je me surprends du remarquable
présent
présent.
Trente-deux ans derrière moi,
Mais pas deux cents pengoes devant moi,
Hongrie
chérie !
J’aurais pu être pédagogue
au lieu d’user tant de stylos
en mec
à sec.
Mais non : à Szeged, de la fac
Me fit éjecter, une attaque
d’un gars
gaga.
Pour mon poème Pas de père
déchaîna sur moi sa colère.
L’épée
levée,
au nom de la Patrie, de Dieu,
il pesta contre moi, ce vieux
jésuite.
Je cite :
« Jamais, ma parole d’honneur,
vous ne deviendrez professeur ! »
Et l’homme
rayonne.
Est-ce une joie, Antal Horger,
que je renonce à la grammaire ?
Voyons,
mon bon :
le peuple entier, toute la masse
suivra – pas sur des bancs de classes –
toujours
mes cours !
11 avril 1937
Et la version hongroise pour les heureux magyarophone :
Harminckét éves lettem én --
meglepetés e költemény
ajándék, mellyel meglepem
Harminckét évem elszelelt
Lehettem volna oktató,
De nem lettem, mert Szegeden
Intelme gyorsan, nyersen ért
szablyával óvta ellenem.
"Ön, amig szóból értek én,
Ha örül Horger Antal úr,
Én egész népemet fogom
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