A la découverte de Budapest et de la Hongrie dans toutes leurs variétés !
9 Février 2010
Série: Aya de Yopougon
Tome: 1.
Titre: Aya de Yopougon
Auteurs: Marguerite Abouet/Clément Oubrerie
Editeur: Gallimard
C'est grâce au top de blogeurs que j'ai découver Aya de Youpougon. La bibliothèque de l'Institut français de Budapest étant vraiment bien achalandé, j'ai pu y dénicher dans les nouveautés cette BD au format atypique.
Je m'y plonge après une longue et froide journée de travail (cela fait plus de 3 semaines que Budapest est recouverte d'un solide manteau blanc) pour me retrouver en Côte d'Ivoire à la fin des années 1970. Tout en succombant à la magie de la lecture et de sa capacité de dépaysement, je découvre une BD fort sympathique, pas géniale, ni révolutionnaire mais agréable.
Nous suivons donc les aventures de Aya, une adolescente qui rêve de devenir médecin, dans son milieu qui est au fond celui de (presque) tout le ados du monde : la famille, les ami(e)s. Les péripéties d'Aya et de son entourages sont ceux de la vie, avec la petite touche couleur locale qui va bien : l'amour, le sexe, le travail, l'honneur, la réussite, les inégalités sociales etc...
J'ai beaucoup apprécier le français local, très riche, très vivant, par exemple « le maquis » pour un resto en plein air, ou les « pétou » pour les fesses. Je remercie d'ailleurs les auteurs pour le petit lexique se trouvant en fin d'album ainsi que pour les recettes de cuisine et un guide sur l'art de porter le pagne!
Au final une bonne petite BD qui touche en portant une histoire et des interrogations universelles.
Une bonne petite BD qui fait voyager dans le temps (pas si lointain) et l'espace.
Une bonne petite BD car l'auteure a plaisir de nous (ra)conter son histoire, et ce plaisir se transmet.
Une bonne petite BD qui ne vaut pas forcement le grand succès qu'elle connait, sans non plus que celui-ci soit un scandale.
Allez en bonus, car l'affiche de « Super timor » se trouve à la planche de la page 39, la pub ivoirienne la plus célèbre au monde!
Ps: Je me rends compte que je n'ai rien dit sur le dessin. L'oubli est révélateur. Ce type de dessin me laisse vraiment indifférent. Ce n'est pas que c'est moche mais cela ne me touche pas....mais au moins cela ne me repousse pas!