A la découverte de Budapest et de la Hongrie dans toutes leurs variétés !
23 Mars 2012
Titre: Scarface
Auteur: Christian de Metter (adapté du roman de Armitage Trail)
Éditeur: Rivages/Casterman/Noir
Date: 2011
4ème de couverture
Après l'avoir perfectionnée dans toutes les branches du bel art du meutre, le gouvernement relâchait Tony Guarino avec sa bénédiction sous la forme d'un diplôme de bon soldat. Tony rentrait avec un nouveau visage et un tas d'idées qui s'exerceraient inévitablement lors de leur mise en pratique, au détriment de la communauté. Cette atroce nuit de bataille dans les bois qui lui avait rapporté ses médailles lui avait laissé aussi une longue cicatrice livide sur le côté gauche du visage.
Écrit à la fi des années vingt, « Scarface » est un grand roman noir, précurseur de l'âge d'or du genre. Il a servi de base au « Scarface » de Howards Hawks (acec Paul Muni et George Raft), le chef-d’œuvre incontestable du film de gangsters.
Mon avis
Chicago années 30 : ses gangsters italiens, ses poules porte-flingues, ses thompsons à camembert, ses règlements de comptes entre gangs rivaux, ses juges corrompus, la Prohibition et le retour d'hommes ayant appris à tuer lors des guerres. Le cocktail est explosif, la période violente. Christian de Metter parvient à nous rendre l'ambiance de cette époque aussi bien au niveau du scénario (adapté du roman - inconnu pour moi - de Armitage Trail) qu'au niveau du dessin.
Le dessin, et la colorisation, parlons-en. Lors de ma première lecture n'avais ressenti quelque chose d'étrange, mais il m'a fallu prendre un peu de recul sur l’œuvre et une relecture pour me rendre compte que dans toute la BD il y a très très peu de couleurs vives. grâce à cela il nous propose un rendu des ambiances, en particuliers nocturnes tout à fait convaincant.
La narration, elle aussi, est efficace. Malgré le côté attendu de l'histoire, l'auteur parvient à nous mener d'un bout à l'autre des (més)aventures de Tony Guarino en gardant les lecteurs en haleine en autre au moyen de judicieux flash-backs.
Bonne narration + dessin et colorisation très agréable et "ambiance", moi je dis voilà une BD très agréable et un auteur à suivre.
Extrait : "La violence c'est pour les lâches, et puis c'est plus marrant de convaincre un boutiquier de payer tous les mois pour qu'on le protège des voyous."
Note Top BD des blogueurs 16/20