A la découverte de Budapest et de la Hongrie dans toutes leurs variétés !
14 Mars 2012
Titre: L'âme du Kyudo
Auteur: Hiroshi HIRATA
Éditeur: Delcourt
Date: 1969-1970 (2007)
4ème de couverture
En 1606, la ville de Kyoto fut le théâtre d'un étrange remue-ménage. Un samouraï venait d'établir un record des plus particulier : faire passer une cinquantaine de flèches d'un bout à l'autre de la galerie extérieure d'un temple de la ville. La nouvelle va bouleverser les fiefs avoisinants et, bientôt, ceux-ci n'auront de cesse de vouloir améliorer la performance, certains samouraïs réussissant plus tard à faire passer des milliers de flèches à travers la galerie, en une seule journée.
Mais ce défi, appelé Tôshiya, qui forçait les samouraïs à faire seppuku sur l'instant en cas d'échec et poussait les fiefs à s'endetter toujours plus pour en organiser le déroulement, allait peu à peu devenir surtout un moyen pour leurs chefs d'augmenter leur propre gloire. Pour venger la mort de son père, Kanza, un jeune samouraï de basse classe, va se lancer lui aussi à corps perdu dans l'entraînement du Tôshiya. Nous suivons son parcours tourmenté et incertain, dans un Japon médiéval où l'honneur, le courage et la fierté sont des mots pour lesquels des hommes ont engagé plus que leur propre vie... " L'Âme du Kyudo " n'est pas une fiction.
Cette histoire très documentée met en avant des personnages historiques, dont les conceptions de vie fortes nous sont transmises grâce au talent de Hiroshi Hirata, figure importante du gekiga. II est d'ailleurs considéré au Japon comme étant l'auteur le plus emblématique des mangas de samouraïs. L'écrivain Yukio Mishima avait lui-même dit apprécier les ouvres de Monsieur Hirata. Au-delà de la description du Japon médiéval, " L'âme du Kyudo " est aussi un livre sur la philosophie du tir à l'arc japonais.
Mon avis
C'est un manga de fada! Pardonnez-moi l'expression, mais ce fut vraiment mon ressenti à sa lecture.
La compétition qu'il décrit, le Tôshiya est un exemple impressionnant de l'expression « l'enfer est pavé de bonnes intentions ».
La voie de l'arc est un chemin qui tend vers la perfection dans un geste « simple », elle est donc hyper exigeante et un peu folle pour ceux qui ne la suivent pas. Attention, je respecte cette quête de la perfection même si je lui reproche d'être très égocentrée ! Peut-être un moyen de faire l'humanité à travers l'humain. Peut-être...
Toutefois ce manga se lit, en grande partie parce qu'il critique l'absurdité totale des seigneurs qui sont prêt à tout (ruine de leur seigneurie, dépense insensée etc...).
Le dessin est classique et efficace. Il est à la fois précis dans les détails, sans être trop chargé, et parvient à rester dynamique malgré le côté répétitif de l'histoire. Du beau travail.
Note Top BD des Blogueurs : 13/20