A la découverte de Budapest et de la Hongrie dans toutes leurs variétés !
17 Novembre 2016
Le chef Geiza a entretenu de bonnes relations avec Otton Ier et l'évêque Pilgrim de Passau a envoyé des missionnaires allemands en Hongrie. Bientôt arrivent des Slaves appelés par la princesse Adélaïde, femme de Geiza, et, parmi eux, des disciples d'Adalbert de Prague. Ce dernier réussit en 985 à convertir le fils de Geiza, le jeune Vajk ; il le baptise à Cologne en présence d'Otton II et lui donne le nom d’Étienne. Après la mort de son père en 997, Étienne, qui a épousé une princesse bavaroise, installe des moines tchèques à Zobor et à Pannonhalma, lieu supposé de la naissance de saint Martin de Tours.Puis, selon une tradition très carolingienne, Étienne fonde un archevêché à Esztergom auquel il rattache plusieurs évêchés. Il put le faire grâce à l'accord d'Otton III et du pape Sylvestre II. […] Le prince hongrois, comme d'ailleurs les princes polonais, compte sur l’Église pour asseoir plus solidement sa domination temporelle et unifier sa principauté. Même si dans son administration Étienne imite les rois francs, il veille à garantir son Eglise de la germanisation. Malgré quelques résistances, la Hongrie devient et restera chrétienne. Bien plus, sa conversion permet l'établissement d'une nouvelle route vers l'Orient, route qu'empruntent, aux alentours de l'an mille, les pèlerins qui vont en Terre sainte.
In Pierre Riché, « Les Carolingiens. Une famille qui fit l'Europe », Hachette, 1983
précision : c'est un extrait de texte, datant de 1983. Il est aujourd'hui considéré que Martin de Tours est né à Szombathely. Merci Léo pour la précision!